Une étude psychiatrique autour de la dépression menée par six chercheurs a récemment été publiée, et remettrait en cause la théorie selon laquelle le déficit de sérotonine serait un facteur principal de la maladie.
Cette théorie était soutenue par l’effet des anti-dépresseurs sur les personnes atteintes, toutefois le lien entre la dépression et le manque de sérotonine n’a pas pu être prouvé lors de ces recherches. En effet, aucun lien entre l’activité de la sérotonine et la dépression n’a été trouvé parmi les différents domaines étudiés lors de la recherche. Les chercheurs notent par ailleurs que les résultats des études menées sur la question ont pu être influencés par des antécédents de prise d’anti-dépresseurs chez les sujets, résultant en des taux de sérotonine plus ou moins élevés éventuellement liés à un traitement passé.
En outre, d’après les chercheurs, l’idée que la dépression soit due à un déséquilibre chimique dans le cerveau découragerait les patients d’arrêter le traitement chimique qui peut être dangereux pour la santé et potentiellement provoquer une dépendance à vie. Des découvertes tendraient à dire que la prise d’anti-dépresseurs sur le long-terme pourrait engendrer des changements compensatoires opposés aux effets immédiats du traitement, entraînant donc finalement une réduction du taux de sérotonine chez le patient.
• En conclusion
Cette étude indique que les recherches effectuées sur l’hypothèse de la sérotonine n’ont pas apporté de preuves convaincantes quant à l’origine biochimique de la dépression. La psychiatrie s’accorderait à dire que le lien entre le déficit de sérotonine et la dépression n’est pas empiriquement prouvé, et la prise d’anti-dépresseurs serait donc remise en question dans le traitement de la maladie.
Sources :