Accessibilité numérique : comment adapter mon service ?

Le numérique est tout un monde à parcourir et, comme celui dans lequel on vit, parfois des adaptations sont nécessaires afin qu’il puisse être accessible à tous. Ces adaptations peuvent se faire en interne, c’est-à-dire directement sur les plateformes numériques : les interfaces logiciel, les sites web,…, ou en externe via des périphériques adaptés à des besoins spécifiques.

 La RGAA


Afin d’assurer une accessibilité numérique à tous ses citoyens et en complément de la loi du 11 février 2005 pour une République Numérique, le gouvernement a mis en place le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité. Ce référentiel définit une méthode technique et propose un cadre opérationnel de vérification de la conformité aux exigences d’accessibilité en se reposant sur 106 critères. La dernière version du RGAA en date est la version 4.1 publiée en février 2021, et elle est régulièrement revisitée.

Afin de permettre à tout le monde de rendre ses plateformes et services accessibles, l’Etat met à votre disposition plusieurs outils :

  • Un système de design pour développer vos sites et applications en utilisant des composants conformes aux exigences d’accessibilité ;
  • Un diagnostic flash pour tester l’accessibilité de votre site web ;
  • Le jeu de l’oaa pour vous accompagner dans la mise en accessibilité de votre service numérique.

 Adapter sa rédaction


Afin de s’assurer d’être compris par le plus grand nombre, il existe certaines règles de rédaction à suivre. Ces règles peuvent s’utiliser dans le cadre de traitement de texte comme dans la réalisation d’un graphique ou de tout autre contenu visuel rédigé.


Rester sobre
Utiliser des polices sans empattement (exemple : Arial, Calibri, Verdana), éviter les effets de texte comme l’italique et le soulignage, ne pas justifier ses paragraphe et respecter les règles typographiques usuelles.


Être clair et sans ambiguïté
Veiller à conserver les accents sur les majuscules, ne pas écrire tout en majuscule, expliciter les abréviations et sigles, spécifier les changements de langue.


Renseigner les informations associées au document
Spécifier le titre du document, mentionner l’auteur et la société associés.


Structurer le contenu
Hiérarchiser les titres et les paragraphes, utiliser des styles définis, aérer le texte.


Veiller au bon usage des couleurs et contrastes
Assurer un contraste optimal entre le texte et le fond, expliciter l’information véhiculée par les couleurs, ne pas utiliser de couleurs trop vives ou trop contrastées ni pas assez.


Décrire les illustrations porteuses d’informations
Déterminer quelles illustrations apportent un message utile à la compréhension du document, utiliser le texte alternatif, associer une légende et un texte de remplacement, ne pas décrire les illustrations de présentation.


Rendre ses tableaux accessibles
S’assurer que l’usage d’un tableau est pertinent, spécifier les lignes et les colonnes d’en-tête, s’assurer que le tableau tient sur une seule page, insérer un tiret dans les cellules ne contenant pas d’information, associer une légende au tableau si besoin.


Créer une table des matières
S’il s’agit d’un document de plusieurs pages et/ou chapitres, insérer une table des matières cliquable doit être systématique, insérer une tables des illustrations et des tableaux si besoin.

 Compenser les effets du handicap


Selon le handicap que nous portons, les difficultés à accéder au numérique sont différentes mais non moins nombreuses. Toutefois, il existe des outils qui permettent aux personnes en situation de handicap d’avoir accès aux plateformes numériques.

  • Pour faciliter l’utilisation motrice : des périphériques adaptés peuvent venir remplacer le clavier, la souris ou le joystick classique comme la souris gyroscopique, le système d’« Eyes-Tracking », les contacteurs (optique, au souffle, musculaire), les dispositifs vocaux (assistants) et le paramétrage des périphériques.
  • Pour compenser les déficiences auditives : le sous-titrage des vidéos est un « must », une voix off peuvent s’avérer plus confortable pour les personnes malentendantes également, vous pouvez aussi faire une incrustation en Langue française Parlée Complétée (LfPC) ou en Langue des Signes Française (LSF). Pour les réalisations écrites, l’utilisation de pictogrammes et du FALC (Facile à lire et à comprendre) est conseillée.
  • Pour compenser les déficiences intellectuelles : l’utilisation d’une tablette est recommandée car plus maniable, l’utilisation du FALC (Facile à lire et à comprendre) également. Il existe des systèmes de communication augmentée (comme des plug-in) qui permettent d’adapter les informations, la police, les images, contrastes et couleurs mais aussi la tolérance à l’erreur pour les formulaires. L’utilisation d’assistants vocaux peut aussi améliorer l’expérience de la personne concernée.
  • Dans le cas des personnes ayant des troubles du spectre autistique : le FALC (Facile à lire et à comprendre) est toujours une bonne idée si la personne présente des difficultés à lire et à comprendre l’information, ainsi que les systèmes de communication augmentée et autres adaptations permettant de rendre l’utilisation numérique plus confortable à la personne concernée.
  • Pour compenser les effets des troubles cognitifs : selon le trouble, il peut être nécessaire d’adapter le contenu pour le rendre plus lisible (polices sans empattements, grossissement des caractères, espacements, découpage syllabique), par exemple avec l’application AidoDys. Un logiciel comme AccessiDys permet aussi d’adapter vos formations en ligne. Pour les personnes présentant des difficultés à écrire, faciliter l’utilisation des téléphones avec une navigation à la voix est recommandé.
  • Pour compenser les déficiences visuelles : le respect du RGAA est très important, ainsi que la prise en compte des règles de rédaction adaptée. Pour plus de confort, l’édition vocale permet un retour sonore de toutes les informations contenues sur l’écran. Du côté des périphériques adaptés, il existe des clavier « gros caractères », des plages braille et des tablettes braille.
  • Pour compenser les effets des troubles du psychisme : l’enjeu est moins spécifique pour les personnes présentant des troubles du psychisme. Néanmoins, il est possible, là encore, d’utiliser un système de communication augmentée et d’adapter les informations selon les besoins de la personne concernée. Intégrer un message d’alerte en cas de surconsommation sur votre application peut être très bénéfique, et il est aussi conseillé de proposer des moyens de contact diversifiés.
  • Pour compenser les effets du polyhandicap : les périphériques adaptés sont important, en particulier la commande numérique oculaire qui permet aux personnes de se servir de leurs yeux comme d’une souris. Selon la nature du polyhandicap, la personne concernée aura besoin que vous adaptiez votre contenu d’une certaine manière, vous pouvez également lui assurer l’aide directe d’une tierce personne.


Sources :

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